Prolifération des rats : ce problème sanitaire engendré par le confinement
Rat des villes ou rat des champs, ce rongeur trouve sa place dans tous les environnements. S’il prolifère assez naturellement en ville, il est tout de même stoppé dans son élan par l’affluence et l’intervention de professionnels de la dératisation. Or, pendant le confinement, les rues se sont vidées et ont été délaissées par les humains… mais pas par les rats.
Les rats attirés par les commerces de bouche
En ville, les rats doivent trouver des solutions pour se nourrir. En temps normal, ils trouvent leur bonheur dans les parcs en raison de la négligence des promeneurs qui laissent de la nourriture au sol. Durant le confinement, l’activité humaine dans les rues étant à l’arrêt, les rats ont eu plus de mal a trouvé de la nourriture proche de leur environnement, ils se sont donc déplacés afin de trouver les ressources nécessaires à leur survie. Si les boulangeries ont continué leur activité, les restaurants, hôtels étaient quant à eux fermés. Et les rats ne se sont pas privés. Ils sont parvenus à trouver des ouvertures pour parvenir aux réserves de nourriture que les établissements n’ont pas eu le temps d’écouler.
Des villes confrontées à une prolifération des rats après le confinement
L’humain ayant modifié son comportement durant le confinement, le rat s’est adapté. Il a été aperçu dans différentes villes à des endroits et à des horaires inhabituels. Il a en quelque sorte pris le contrôle des villes (Source : www.programme-tv.net). Si cela s’arrêtait ici, ce serait encore acceptable. Mais le problème réside dans le fait qu’il y a eu moins d’intervention de la part des professionnels de la dératisation. D’une part, leur activité était réduite, d’autre part les restaurateurs notamment n’étaient pas sur place pour constater la présence de ces rongeurs.
Durant le confinement, les rats se sont reproduits sans que l’on ne puisse contrôler ce phénomène. Pour mémoire, le rat atteint sa maturité sexuelle à trois mois. Il peut avoir 3 à 6 portées par an à raison de 6 à 12 petits à chaque fois. Imaginez un instant, durant deux mois de confinement, la prolifération des rats dans les villes désertées.
Quand les villes contre-attaquent
Des communes telles que Strasbourg ont pu constater durant le confinement que les rats avaient investi les rues librement, ce sont des colonies entières qui ont été aperçues. Selon le responsable adjoint du service Hygiène et Santé environnementale de l’Eurométropole de Strasbourg, les rats ont envahi à la fois la ville et la périphérie. Les demandes de dératisation ont explosé dès le mois de juin, certaines entreprises spécialistes ont même dû embaucher. Selon elles, les rats sont devenus moins méfiants et n’ont pas hésité à investir les habitations à la recherche de nourriture.
La prolifération des rats est un véritable problème de santé publique. Ces rongeurs transportent des maladies telles que la leptospirose qu’ils peuvent transmettre si vous rentrez en contact direct ou indirect avec de l’urine de rongeur. C’est pourquoi il est nécessaire de réguler leur population, notamment pendant les périodes de confinement, afin d’éviter une invasion et ainsi maintenir un équilibre. En effet, l’idée n’est pas d’éradiquer les rats de notre environnement car, rappelons-le, ce sont des acteurs majeurs dans la diminution des déchets.